Découvrir un pays, ce n’est pas seulement se régaler de ses paysages ou de ses monuments. C’est souvent avec délice que nous plongeons dans sa gastronomie, incontournable sésame pour approcher une culture à travers son alimentation. Pour cela, la langue est un guide essentiel. Or, la communication d’un met ne se réduit pas uniquement à la traduction des ingrédients d’un menu ou d’une recette. Une traduction littérale manquerait cruellement de sel !
La gastronomie : un marché porteur
La place de la gastronomie dans la culture française
Du bistrot parisien au bouchon lyonnais en passant par la crêperie bretonne ou le régime méditerranéen, la France jouit d’une belle réputation gastronomique, qu’elle s’est forgée au fil de son histoire. Pour les étrangers, ses savoir-faire si pléthoriques ne font qu’un et se susurrent du bout de la langue, comme une gourmandise convoitée, en trois mots : la gastronomie française. Elle fait partie de notre patrimoine culturel immatériel. Merci Auguste Escoffier, qui a révolutionné la gastronomie et lui a permis de s’exporter à travers le monde (Ah ! La poire Belle-Hélène !).
Son rayonnement à l’international
Mais cette réputation implique un enjeu de taille : l’exigence des clients internationaux. La traduction culinaire doit être à la hauteur du contenu de l’assiette, au risque de rendre bien fade, sinon, son aura. Le rayonnement à l’international engendre en effet des implications au niveau linguistique. Ce n’est pas pour rien qu’Escoffier était un « passionné des mets et des mots ».
À retenir
Inscrit par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la gastronomie française est un vecteur de rayonnement et un précieux atout économique. Ainsi, en 2021, la France organise un colloque international dédié à l’avenir de la gastronomie et à la place de l’alimentation dans notre quotidien, intitulé le Paris Food Forum . L’événement est organisé par le chef Alain Ducasse et l’ambassadeur de France Philippe Faure.
Les spécificités de la traduction gastronomique
Or, la traduction culinaire rencontre un premier écueil : les différences culturelles entre pays. Comment parler d’une spécialité, d’un plat, d’un aliment et plus largement, de gastronomie, avec justesse ? Quelle langue gourmande, quels mots goulus, faut-il invoquer pour être le plus fidèle possible au contenu ?
Prenons l’exemple très parlant de l’œnologie, où la langue devient le véhicule poétique des sensations du palais. En l’occurrence, la langue de Molière, langue source, doit retrouver toute sa saveur dans la langue cible. Ce transfert culturel représente tous les enjeux et les défis de la traduction gastronomique !
Ne pas altérer le sens des descriptions, tout en offrant au destinataire les images les plus justement accessibles dans sa langue. Il s’agit de rendre le discours aussi évident dans une langue étrangère.
Tout savoir sur la traduction œnologique pour des accords mets-vins à l’international !
Bien évidemment, on ne traduit pas de la même façon un plat gastronomique et une recette culinaire. L’un peut faire appel à un langage imprégné de sensation, l’autre à un langage factuel. Mais l’un comme l’autre répondent à des codes et à un jargon propre à chaque langue.
Oui, car de quels types de documents parlons-nous ?
La liste, non exhaustive comprend aussi bien les livres de recettes, les cartes et les menus de restaurants que l’ensemble des textes culinaires publiés en ligne (blogs, sites touristiques, applications de cuisine, etc.), sans oublier les magazines et autres modes d’emploi ou encore les publicités.
Une traduction spécialisée
La traduction culinaire ne peut donc se satisfaire d’une simple traduction littérale ! Le discours gastronomique est parsemé de notions spécifiques selon les peuples. Le traducteur ne traduit pas seulement des mots. Un traducteur spécialisé est au fait du jargon utilisé dans les textes culinaires et est capable de les transmettre, et non pas simplement de les traduire, au risque de les dénaturer. Son défi est de faire la promotion d’une spécialité, d’une recette, ou autres, en utilisant les codes linguistiques et culturels des pays concernés.
Pourquoi faire appel à un traducteur spécialisé ? Parce qu’il faut plusieurs ingrédients pour bien traduire un contenu culinaire.
Le traducteur spécialisé dispose d’une solide maîtrise de ses langues de travail mais aussi d’une culture générale étendue et d’une connaissance du domaine technique dans lequel s’inscrit la traduction. Concrètement, il connaît la culture gastronomique du pays source comme celle du pays cible, des habitudes culinaires jusqu’aux produits.
De plus, son expertise peut aussi bien s’adresser à un restaurateursouhaitant attirer une clientèle internationale, qu’à un chef ayant ses étoiles au guide Michelin soucieux de faire connaître ses recettes aux gourmets de la planète !
Bon à savoir
La gastronomie française, de par sa popularité, s’inscrit dans un marché porteur. Certains plats sont si réputés qu’une traduction est inutile ! Conserver le nom de ces plats dans la langue cible peut s’avérer être un atout, qui permet de diffuser une certaine valeur culinaire. Chaque pays possède ses spécialités culinaires. La France n’est pas la seule à être convoitée pour sa gastronomie ! Or, avouons-le, nous sommes séduits par les sonorités du nom d’un plat étranger, ce qu’il suggère d’exotisme et de saveurs. Mais si chaque pays possède ses spécialités, encore faut-il les comprendre et les connaître dans la traduction gastronomique. Un texte explicatif est recommandé et sera toujours apprécié.
La traduction culinaire fait face à un défi : ne pas perdre sa saveur lors du passage dans une autre langue. Une langue répond à une culture, de même que la gastronomie en est le reflet. Sa traduction représente donc un transfert culturel autant que linguistique. La traduction culinaire ne concerne pas seulement des recettes ou des noms de plats mais s’intéresse autant aux habitudes et aux rituels de dégustation, avec leur propre vocabulaire. L’œuvre d’un spécialiste de la cuisine des mots !