Le sous-titrage n’est plus uniquement réservé aux films en VO (version originale) proposant une traduction des éléments audio dans une autre langue. Ces dernières années, cette pratique s’est démocratisée. Par exemple, de plus en plus d’entreprises veillent à sous-titrer leurs vidéos corporate pour répondre aux attentes actuelles de leurs cibles. Pourquoi proposer une vidéo avec des sous-titres ? Quelles sont les étapes à suivre ? Quelles solutions choisir pour effectuer un sous-titrage de qualité ? Voici les réponses à ces questions.
C’est quoi le sous-titrage ?
Il s’agit de transposer l’audio des contenus audiovisuels en affichant le texte au bas de l’image lors de la diffusion d’un interview ou d’un film en VO par exemple.
À l’origine, cette technique était effectivement très utilisée dans l’univers du cinéma.
Mais progressivement, la télévision s’est mise au sous-titrage des programmes, notamment en français. En effet, la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées du 11 février 2005 impose le recours à la langue des signes française (LSF) et le sous-titrage. Entrée en vigueur en France dès 2010, cette obligation légale s’applique à toutes les émissions diffusées via des chaînes (TNT, etc.) dont l’audience dépasse 2,5 %. Ces dispositions doivent permettre de rendre accessibles les programmes aux personnes sourdes et malentendantes. Dans ce cas-là, les paroles prononcées ne sont pas le seul élément retranscrit en texte : les sons contextuels (bruit de porte…) le sont également.
Aussi, le sous-titrage des vidéos permet de répondre à l’évolution des habitudes de consommation « nomade » (un bel exemple étant la percée de Brut il y a quelques années).
Plus récemment, les sociétés, créateurs de contenu et autres annonceurs ont adopté cette démarche, car intégrer des sous-titres dans leurs vidéos est devenu un réel atout concurrentiel.
Un bon sous-titre ne consiste pas à retranscrire mot pour mot les dialogues. Il est essentiel de :
- Reformuler pour synthétiser afin que les paroles retranscrites puissent respecter la vitesse de lecture des spectateurs.
- Procéder à la synchronisation des sous-titres pour que le texte affiché coïncide parfaitement avec le plan diffusé.
Pourquoi sous-titrer vos contenus audiovisuels ?
- Rendre les contenus vidéo accessibles au plus grand nombre, notamment aux personnes souffrant d’une déficience auditive. Cela représente plus de 7 millions de sourds et malentendants en France, selon l’Étude quantitative sur le handicap auditif de la DREES publiée en 2014.
- Diffuser les vidéos à l’international. Traduire les sous-titres en plusieurs langues permet d’atteindre des publics en Europe et dans le monde entier, et donc de bénéficier d’une audience bien plus large.
- Répondre à une pratique de plus en plus répandue. En effet, les internautes sont de plus en plus nombreux à regarder des vidéos avec le son désactivé. Réalisée en 2021 par l’entreprise Sharethrough, l’enquête concernant les habitudes de consommation des vidéos en ligne confirme cette tendance. 75 % des personnes interrogées visionnent des vidéos sans le son sur leur smartphone. Grâce aux sous-titres, elles ont accès à ces contenus sans déranger leur entourage (dans les salles d’attente, les transports en commun…).
- Optimiser le SEO (référencement naturel) des contenus audiovisuels. Les moteurs de recherche sont capables d’analyser les sous-titres (contrairement au contenu audio d’une vidéo). En intégrant des mots-clés dans les éléments textuels, la vidéo a plus de chance d’être bien positionnée sur la page de résultats.
- Améliorer la compréhension et l’assimilation des contenus grâce à une trace écrite.
Lire aussi :
Luxe : pourquoi faire des vidéos multilingues promotionnelles ou corporate ?
Quelles sont les étapes clés du processus de sous-titrage ?
- La transcription. Il s’agit de saisir les dialogues et de les copier sous forme écrite.
- L’adaptation. Cette étape consiste à effectuer une reformulation synthétique pour que le contenu textuel puisse être réduit aux informations principales (conserver l’essence du message) et être compréhensible.
- Le repérage chronométrique. C’est le moment de réaliser le découpage de la vidéo en séquence, intégrer les données temporelles (time code) et effectuer la synchronisation des sous-titres avec l’image et le son (synchroniser les temps d’entrée et de sortie des textes et de l’audio). Une étape essentielle pour qu’il n’y ait pas de décalage.
- La traduction des sous-titres. Il faut procéder à la localisation du contenu textuel, c’est-à-dire l’adapter aux spécificités socioculturelles et linguistiques des cibles étrangères visées.
- L’incrustation des sous-titres dans la vidéo (born-in) et la vérification de la synchronisation.
À noter : au lieu d’intégrer des sous-titres sous l’image de manière permanente, il est possible d’opter pour un fichier Srt (ou Txt, Ass…) qui est activable et désactivable à tout moment du visionnage.
Quelles sont les solutions pour obtenir une vidéo sous-titrée ?
Un logiciel de création de sous-titres
Aegisub est un bon exemple. Exploitable sur PC, Mac et Linux, ce logiciel open source est un outil complet pour ajouter des sous-titres à une vidéo.
Il permet de générer un fichier Srt ou Ssa que vous pouvez intégrer dans votre vidéo ou télécharger sur la plateforme d’hébergement vidéo choisie (YouTube, Viméo…).
Mais cette solution présente un inconvénient de taille : elle est complexe à appréhender, car peu intuitive.
Les outils et logiciels de sous-titrage automatique
Bien connu du grand public, YouTube offre une solution pour générer et intégrer automatiquement des sous-titres à une vidéo diffusée sur cette plateforme.
Mais d’autres solutions de sous-titrage automatique existent :
- Un éditeur de création de vidéos proposant des fonctions de sous-titrage automatique comme Kapwing. Simple à utiliser, il permet de personnaliser les sous-titres et de télécharger des fichiers Srt. Par contre, le niveau de qualité du sous-titrage n’est pas optimal et il est difficile de bien caler les sous-titres. De plus, la durée de génération de chaque sous-titre est relativement longue.
- Une plateforme ou un logiciel de reconnaissance vocale. Ce type d’éditeur de sous-titres utilise une technologie avancée destinée aux professionnels comme les plateformes de streaming (type Netflix), les agences de production ou les influenceurs. C’est le cas de Capté. Cette plateforme propose de sous-titrer automatiquement et de traduire les sous-titres dans une langue étrangère (parmi 5 disponibles) avec une excellente rapidité d’exécution. Elle prend en charge différents formats de vidéo (MP4, Vob, Mov, Avi…) et exporte les fichiers de sous-titres en Srt, Ass, Csv… Seul bémol : la reconnaissance vocale n’est pas infaillible. Il peut être nécessaire de retravailler les sous-titres pour gagner en qualité et en précision.
Les sous-titreurs professionnels
Recourir à un logiciel de sous-titrage automatique peut représenter une option acceptable, mais pas dans tous les cas.
En effet, l’univers professionnel exige une qualité irréprochable que seule l’expertise humaine peut atteindre. Un film d’entreprise mal sous-titré porte préjudice à la crédibilité de la société sur la scène internationale.
Pour ce type de mission, mieux vaut faire appel à une agence de traduction audiovisuelle et multimédia dotée d’une équipe d’experts dans ce domaine.
Ce partenaire de confiance sollicite des sous-titreurs professionnels, natifs et chevronnés pour répondre aux exigences de qualité : propos parfaitement adaptés dans la langue cible, respect des contraintes de temps de lecture et d’espace à l’écran…
Il propose une offre clé en main, de la transcription jusqu’à l’incrustation des sous-titres avec une méthodologie éprouvée pour des sous-titrages localisés de haute qualité.
Lire aussi : Comment faire une bonne retranscription d’interview ?
Les bonnes raisons d’adopter le sous-titrage sont nombreuses, les solutions pour le mettre en œuvre aussi. Dans le domaine professionnel, il est impératif de miser sur des sous-titres de qualité pour répondre aux exigences des entreprises et de leurs cibles. La bonne option est de confier cette mission d’expertise à une agence de traduction spécialisée en localisation audiovisuelle pour tout projet multimédia.